La rentrée universitaire rime, pour beaucoup d’étudiants, avec la souscription à une mutuelle étudiante. Mais sur quelle mutuelle porter son choix ? Le marché des mutuelles étudiantes est limité et régulé. Il est cependant possible pour les étudiants et leurs parents de distinguer parmi les offres des acteurs du marché et de faire leur choix.
Les mutuelles étudiantes les plus connues sont la MEP, la LMDE, la SMEREP (en région parisienne) et la Smerra. Les modalités de remboursement sont les mêmes pour toutes les mutuelles mais la qualité des prestations offertes diffère en matière de proximité géographique, vitesse de remboursement ou disponibilité des agents par téléphone et en ligne.
La mutuelle étudiante permet de compléter les prestations de la Sécurité sociale. La souscription à une mutuelle complémentaire santé n’est pas obligatoire pour les étudiants, mais est conseillée car la Sécurité sociale ne couvre pas toutes les prestations et les frais médicaux pour certains soins peuvent s’avérer onéreux.
La mutuelle étudiante fonctionne comme toute complémentaire santé classique, à savoir qu’elle propose des garanties qui complètent les prestations de l’Assurance maladie. Il est possible pour les étudiants de moduler les garanties offertes dans le but d’adapter la couverture de la mutuelle à leurs besoins spécifiques.
Quel coût pour la mutuelle santé étudiante ?
Les mutuelles étudiantes offrent des tarifs très variés. La qualité de la prestation est un facteur qui influence grandement le coût de la mutuelle. Il est important pour l’étudiant de trouver le bon équilibre entre le prix et les prestations nécessaires.
Les complémentaires santé pour les étudiants proposent des prestations basiques afin de limiter au maximum le prix de la mutuelle. Une couverture d’entrée de gamme pour une mutuelle étudiante coûte entre 5 euros et 10 euros par mois. Les mutuelles proposant des garanties plus avancées coûtent entre 28 euros et 45 euros par mois. Les mutuelles généralistes et les mutuelles en ligne reviennent entre 10 euros et 16 euros mensuellement.
Quelles garanties souscrire ?
Les étudiants font face à moins de risques au niveau de leur santé, du fait de leur jeune âge. Ceci dit, ils doivent malgré tout se protéger car certains soins de santé tels que les frais d’optique, les frais dentaires et les hospitalisations ne sont que peu ou pas remboursés par la Sécurité sociale et le reste à charge peut peser très lourd dans le budget de l’étudiant. Ainsi, les mutuelles étudiantes proposeront des couvertures pour ces trois dépenses principales comme offre de base.
Il revient à l’étudiant de déterminer quelles sont les dépenses qu’il pense encourir au niveau de sa santé dans la durée. Par exemple, un étudiant n’ayant que très peu de problèmes de santé n’aura pas besoin d’une complémentaire santé importante pour les frais d’optique et de soins dentaires. Il pourra donc choisir une formule qui inclut uniquement la couverture des frais d’hospitalisation.
En revanche, un étudiant faisant face à des maladies chroniques ou à des dépenses de santé régulières et coûteuses devrait souscrire à une complémentaire santé offrant des garanties complètes. L’avantage dans cette situation est qu’il ne sera pas nécessaire à l’étudiant de modifier la couverture de sa mutuelle en cours d’année si des besoins prévisibles de santé se présentent.
Comparer les offres de mutuelles étudiantes
L’étudiant doit pouvoir comparer efficacement les offres qui sont proposées afin de choisir la meilleure option. Plusieurs critères entrent en jeu dans cette comparaison. Premièrement, l’étudiant doit considérer le niveau de garanties (qui représente la qualité de la prise en charge) proposé par les mutuelles. Ensuite, l’étudiant devra se renseigner sur les délais d’attente pour le remboursement des frais avancés.
Un autre critère essentiel est l’importance du ticket modérateur, c’est-à-dire la partie des dépenses de santé n’étant pas remboursée par l’Assurance maladie mais qui pourrait l’être par la mutuelle santé étudiante. Finalement, l’étudiant devra aussi considérer le délai de carence, c’est-à-dire la période entre la signature de son contrat mutuelle et le moment où la couverture prend effectivement effet.
Les avantages de souscrire à une mutuelle étudiante
Il y a plusieurs avantages de souscrire à une mutuelle santé étudiante. La mutuelle étudiante sera l’unique interlocuteur de l’étudiant pour le remboursement des frais. La plupart des mutuelles étudiantes proposent le tiers payant, c’est-à-dire que l’étudiant n’aura pas à avancer les frais de santé, tout comme pour une mutuelle santé classique.
Les mutuelles étudiantes proposent l’option de pouvoir souscrire pour une durée limitée de moins d’un an, en général à partir de 3 mois (la durée de la couverture est du 1er octobre au 30 septembre par défaut). Par ailleurs, les mutuelles étudiantes peuvent proposer d’étendre la couverture aux conjoints et aux enfants, et de rembourser des actes de prévention spécifiques tels que la contraception ou l’arrêt du tabac.
Les aides disponibles aux étudiants
Certains étudiants n’ont pas le budget nécessaire pour pouvoir souscrire à une mutuelle santé. Fort heureusement, il existe des aides pour accéder à la complémentaire santé.
La complémentaire maladie universelle complémentaire (CMU-C)
Cette aide s’applique pour les étudiants aux conditions suivantes: l’étudiant doit résider sur le territoire français depuis plus de trois mois, être en situation régulière et avoir des revenus de moins de 8723 euros (plafond pour une personne vivant seule).
Les mutuelles étudiantes ont l’habilitation de gérer la CMU-C, il est donc possible de souscrire à cette aide directement auprès d’une mutuelle étudiante si les conditions d’accès sont respectées.
L’aide à la complémentaire santé (ACS)
Cette aide est applicable aux conditions suivantes: l’étudiant ne doit pas être rattaché au régime de couverture de ses parents, et ses ressources annuelles doivent être inférieures à 11776 euros (13107 euros pour les départements et territoires d’outre-mer).
D’autres aides sont proposées par les départements, les régions et les collectivités. Ces aides sont variables d’une région à l’autre, l’étudiant doit se rapprocher de la Sécurité sociale pour obtenir davantage d’information sur ces aides diverses.
Les cas particuliers de couverture
Les étudiants en stage et les apprentis sont soumis au régime de la Sécurité sociale. Ils sont donc pris en charge par la Sécurité sociale en cas d’accident sur le lieu de travail et sont couverts par les mêmes protections qu’un salarié.
Les étudiants partant faire des études à l’étranger sont soumis à des conditions particulières. Pour des études dans un pays de l’Union Européenne ou de l’Espace Economique Européen ou en Suisse, l’étudiant devra être muni de la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Celle-ci atteste que l’étudiant est bien attaché à la Sécurité sociale et lui donne le droit de bénéficier de la prise en charge des frais de santé dans le pays d’études.
Dans le cas d’études en dehors de l’Union Européenne ou de l’Espace Economique Européen, l’étudiant de plus de vingt ans devra souscrire à une couverture santé dans le pays d’études et s’il a la nationalité française, il pourra aussi s’inscrire à la Caisse des Français à l’étranger (CFE). L’étudiant de moins de vingt ans aura ses frais médicaux urgents remboursés par l’Assurance maladie s’il est inscrit au régime de ses parents, sous respect de certaines conditions.